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#MoiMaman, c’est maintenant!

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Un mois déjà, à l’heure où j’écris ces lignes, que je suis maman. Bon, je terminerai peut-être ce blogpost dans 15 jours…

C’est vrai que depuis l’arrivée de Romain (c’est donc son prénom!) je n’ai plus une seconde pour moi. Mais j’ai quand même envie de vous raconter ce grand moment que fut mon accouchement alors je persévère. Dès que mon petit coeur fait dodo : j’écris! C’est parti!

La préparation à l’accouchement

J’ai suivi des cours de yoga prénatal avec Gina de Mamayoga sur les bons conseils de Bénédicte. Le meilleur conseil de toute ma grossesse. J’y ai été presque assidument tous les samedis, sauf ceux de juillet car je pensais qu’il n’y avait pas cours alors qu’en fait c’était en août qu’il n’y avait pas cours. En gros deux mois sans yoga, mais la grossesse ça rend bête j’arrête pas de le dire.

Mais avant même de me préparer à accoucher, depuis toujours, je dis que je veux accoucher le plus naturellement possible. Je m’étais même renseignée sur les maisons de naissance que les Françaises nous envient, où on accouche sans médecin et où on rentre chez soi après 24h mais j’ai abandonné l’idée je ne sais plus pourquoi. Bref. Du coup le yoga tombait à pic.

C’est vraiment ces séances de yoga qui m’ont enlevé toute peur de l’accouchement. Parfois même, j’avais hâte.

C’est le grand jour

Mercredi, déjà 2 jours que le terme est passé. 23h, j’ai mal au ventre. Et si c’était ça. Les douleurs ressemblent à des contractions sauf que je n’ai pas le ventre dur. Premier réflexe, normal : googler depuis le fond de mon lit “contractions ventre pas dur”. Apparemment ce ne serait qu’un faux travail. Je préviens quand même le papa au cas où, sait-on jamais “dors bien cette nuit, c’est peut-être le grand jour!“.

Deuxième réflexe, normal : télécharger une appli pour chronométrer les “contractions”.

Troisième réflexe, indispensable : prendre un bain chaud pour voir si les douleurs passent et surtout et se laver les cheveux.

Ca ne passe pas.

Je passe la nuit devant la télé à zapper avec Lola. Vers 5h, je pense perdre les eaux, mais pas sûre non plus. Entre mes contractions pas sûres et ma perte des eaux pas sûre, je vais pas aller bien loin. Je téléphone à la maternité qui me dit de toujours passer, au cas où.

6h, je réveille Quecoeur.

– J’ai le temps de prendre une douche?
Je douille depuis 7h mais vas-y chéri prends ton temps.

Je comate au lit et là j’entends Quecoeur qui sort le fer à repasser pour sa plus belle chemise.

Ben quoi, c’est important?!

Une dernière prom de Lola, je prends ma valise qui était bouclée depuis plus d’un mois et EN ROUTE! Dans la hâte je n’ai pas pensé à rajouter les indispensables comme ma trousse de toilette & compagnie je ne suis même pas sûre que ce soit le grand jour, à ce moment-là.

Vers 7h30 nous arrivons donc à la maternité.

Le hasard fait que le salle libre est la salle “nature” pour les accouchements sans péridurale. TROP. COOL.

Il faut dire que pendant la visite de la maternité j’ai tourné de l’oeil rien qu’en entrant dans une salle d’accouchement normale avec tous les tuyaux et compagnie.

On me met mon monitoring mais la machine ne capte pas mes contractions. Forcément, puisque mon ventre n’est pas dur. W__W
Je vous épargne dans la suite du récit toutes les fois où les sages-femmes sont venues rien que pour essayer de capter les contractions mais en gros c’était toutes les 5 minutes, le monitoring n’a quasi pas fonctionné.

La sage-femme m’ausculte (si vous ne savez pas en quoi ça consiste, vous ne voulez pas le savoir), et ça fait un mal de chien. Plus que mes contractions. Et apparemment, c’est bien le grand jour! o//

J’ai la poche des eaux fissurée, donc quoiqu’il arrive, je reste sur place.

Mais pas de bol… le travail n’avance pas… comme le monitoring ne capte pas mes contractions, les sages-femmes ne voient pas la régularité des contractions, juste que mon col s’ouvre trèèèès lentement, et à midi on me met un baxter pour accélérer le bazar.

Si vous voulez la péridurale il ne va pas falloir tarder à la demander!

Non, ça va.

À ce stade (donc plus de 12h de travail…), les contractions sont moins douloureuses qu’une gastro. Le pire, ce sont quand les sage-femmes veulent voir où en est mon col.

Mais LAISSEZ-LE TRANQUILLE!

– Oh c’est rigolo, vous avez une application pour enregistrer les contractions?
– Oui vu que ton monitoring est pas FOUTU de les TROUVER.
– Oh, vous avez une contraction maintenant?
AaAaAAH oui.
– Mais vous le notez pas dans votre application?
– Non j’ai pas envie LACHE-MOI BORDEL!

Quecoeur a faim, je le laisse aller kiffer sa life au resto de l’hôpital pendant que je carbure aux petits beurres. Un accouchement sans péri mais aux petits beurres, ce serait pas la grande classe?

Je continue de twitter discrétos pour m’occuper, et à peu près personne ne sait que je suis en train d’accoucher. Et quand je le dis à une copine sur le chat de Facebook, elle ne me croit pas. Forcément, on ne s’attends pas à avoir comme réponse “non je peux pas t’aider je suis en train d’accoucher“. :o)

Vers 16h, c’est la relève des sages-femmes. Déjà que les deux premières n’étaient pas dégueu, là c’est carrément du top level de biche. Sainte-Elisabeth model look. La sage-femme academy.

Avec le produit pour accélérer le travail je commence à avoir franchement bien bien mal. Quecoeur est désemparé et l’une des sages-femmes me propose d’aller dans la baignoire. Pour accélérer le travail? Pour la douleur? Je sais même plus. De toute façon un bain ça ne se refuse pas, hein?

J’y ai passé une heure ou deux avec des contractions hyper rapprochées et hyper douloureuses à crrRrRRrRever de mal.

La sage-femme qui est restée à mes côtés tout le reste du travail était en fait une étudiante néerlandophone et à chaque put*** de contraction, comme si ce n’était pas assez pénible, me disait “allééé kom aan“. Et quand je lui demandais quelque chose elle ne pigeait même pas. Non mais aLLO! Je fixais son badge avec écrit KUL en pensant “mais retourne dans ton école rhAaAaA!”.

Bref.

La VRAIE sage-femme est venue m’ausculter une dernière fois :

– Je vais regarder où ça en est.
– NON!
– Ah si je vais devoir regarder
– NOoooonn….

je n’y ai pas échappé vous devinez bien. Et non seulement ça faisait un mal de chien, mais quand elle m’a annoncé que ça n’avançait toujours pas et que j’allais devoir sortir de la baignoire et changer de position pour aider bébé à descendre, ça m’a achevée. Et pas que parce que je kiffais le bain. :o)

Au revoir pudeur

Si il y a bien quelque chose que l’on perd pendant un accouchement, c’est toute notion de pudeur ET de fierté. Entre les sage-femmes qui m’ont “tâté dans moi”, mon bain toute nue et les fois où je me suis accrochée à la sage-femme au risque de la casser pendant une contraction… j’ai un vague souvenir qu’à ce moment une équipe était dans mon dos alors que je crevais de mal. J’imaginais ce qu’ils pouvaient dire sur moi.

Alors ici nous avons une demoiselle qui est en train de crever mais qui ne le sait pas encore, tout à fait normal quoi, je vous appelle pour l’heure du décès tout de suite docteur.

Bref dans cet état d’esprit quelques contractions plus tard j’ai demandé à Quecoeur d’appeler la VRAIE sage-femme, celle qui parlait français (en gros).

– J’en peux plus je suis en train de MOURIR!
– Ce qu’on peut faire, c’est vous proposer la péridurale…
– Mais c’est trop tard!
– Non, ce n’est jamais trop tard…

Alors qu’à midi on m’avait dit de pas tarder (il devait être 17h30) et que OUAIS, dans Babyboom, parfois, il est trop tard!!!

En mode babyboom

Là, mon accouchement naturel, c’était FINI. Je suis passée en mode “Babyboom”. On m’a installée dans une salle normale et ils ont appelé l’anesthésiste. Question de base pour toute parturiente :

Mais il vient QUAND, l’ANESTHESISTE!

super-saian

J’étais impatiente mais elle a été tellement hautaine avec les sages-femmes au final que je n’aurais pas du l’être.

Ma nouvelle mission : ne surtout pas bouger pendant qu’on me piquait malgré les contractions hyyyyyper douloureuses.

– Je vais piquer, il ne faudra surtout pas bouger, c’est très important.
– Je prends encore une contraction et on pique après, ok?ok?ok?

Les sages-femmes m’ont donné toutes leurs mains que je les serre FORT pour ne pas bouger.

Franchement, on sent rien.

J’ai encore eu des contractions douloureuses qui se sont estompées pile quand j’ai commencé à pousser. Avec la péridurale ils m’ont mis la dose de produit pour accélérer le bazar, donc tout a été très vite.

Mon gynéco n’était pas là mais sa remplaçante m’était fort sympathique.

La vraie sage-femme a repris les choses en main et je n’ai plus entendu “alléyyy kom aaan“, un vrai soulagement également.

Je n’y connaissais rien en péridurale mais je me suis permis de dire “tiens il faut pas appuyer quelque part pour avoir moins mal? Non je demande hein…“. Puis en une fois je n’avais plus mal du tout alors j’ai demandé :

– Il sera là quand? Non parce que y a le JT qui va commencer…
– Je ne sais pas si il sera là pour le JT d’RTL mais il sera sûrement là pour celui de la RTBF.

Heureusement que je travaille chez Ciné-Télé-Revue, hein…

Ca a du faire très bizarre à Quecoeur, ce moment, car j’ai fait des blagounettes et compagnie alors que pendant toute la journée avant je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, le pauvre.

Dans un dernier élan j’ai encore embêté mon monde, vraiment tout à la fin :

– Vous n’allez pas couper, hein?
– Euh on verra.

Quelques minutes plus tard, la gynéco me prévient qu’elle va “couper” (vous ne voulez pas savoir ce que c’est…) et je repasse en mode “NON”. La sage-femme, diplomate, prend la relève pour m’expliquer que je n’y échapperai pas.

-Bon d’accord, mais alors je regarde pas et je veux bien entendre, vous me prévenez quand c’est fait, ok?

Genre J’AI 5 ANS.

ici-blabla

Je bouche mes yeux… je cache mes oreilles… et je r’garde PAS!

Ben c’était vraiment ça.

Evidemment j’ai rien senti, et quasi direct après mon petit coeur était là, déposé sur moi. <3 

À 19h10, pour ne pas faire de jaloux entre les JT :o)

Je ne me souviens plus trop de la tournure des événements, je voulais juste le garder contre moi.

Pendant ce temps la gynéco me parlait en commençant toutes ses phrases par “vous allez me détester mais…” le temps de me recoudre et fermer la boutique. Mais franchement elle pouvait me faire tout ce qu’elle voulait je m’en fichais….

Par contre en quittant la salle, un truc m’a marqué : le sang partout parterre.

steve-urkel

C’est moi qui ai fait ça?

 Et voilà! Déjà un mois! <3

Il m’aura fallu un mois pour rallumer mon ordi et pondre un blogpost mais vu que mon petit chéri commence à dormir ailleurs que dans mes bras je vous raconterai encore plein de choses ces prochains soirs, peut-être.
Ce qui est sûr c’est que j’ai un super cadeau à vous offrir bientôt =^-^=

9 commentaires sur “#MoiMaman, c’est maintenant!”

  1. A l’heure ou Quecoeur te demandais si il pouvait prendre une douche, pour ma part, j’avais dit “attends, je vais fumer une cigarette puis on verra ce qu’on fait”

  2. Oh ma pauvre comme ton travail a du être long. Le principal c’est que tu kiffes ta life de toi maman.
    Et tu vas voir quand ton Doudou va commencer a sourire ou a gazouille. C’est trop biiiiiiiiiiiien

  3. Mmmh, ça me rappelle des souvenirs tout ça…
    Le cadeau, ce ne serait pas le reste de cordon séché? ;-)
    (ok, je -> [])

    [] -> sinon, note aux gynécos: en massant bien maman, il y a moyen d’étirer sa peau et de ne *pas* couper

  4. Trop-bien-raconté, on y était avec toi !
    Merci aussi pour les scènes comiques (allééé kom aan), toi tu gardes le sens de l’humour envers et contre tout ;-) A bientôt pour faire connaissance avec le petit chou <3

Les commentaires sont fermés.